3. La distillation de l'armagnac, mode d'emploi

La qualité du vin repose en partie sur le bois des barriques, dont la sélection et la préparation sont méticuleuses : les arbres doivent être droits, sans nœuds, et sont idéalement coupés en lune descendante d'août, puis fendus et séchés à l'air libre pour développer leur potentiel aromatique et réduire l'humidité, créant ainsi des fûts uniques qui enrichiront l'eau-de-vie.

L'armagnac, spiritueux réputé, tire son caractère unique du chêne, présent en abondance dans la région d'Armagnac. Les cinq principales variétés de chênes, dont le pédonculé et le sessile, utilisées en tonnellerie, apportent des arômes distincts à l'eau-de-vie vieillie en fût. Le cycle de vie de l'armagnac est complété par le chêne-liège, utilisé pour les bouchons.

L'alambic, dispositif de distillation, est originaire de Mésopotamie vers 3500 av. J.-C. et a été amélioré au fil des siècles, aboutissant à l'alambic continu à colonne. Le Château de Lacquy utilise un alambic de 1939.

Au XVIIIe siècle, les marins découvrent que le stockage en fûts de chêne améliore la qualité de l'alcool, entraînant l'adoption du vieillissement sous bois. Vers 1750, la mise en bouteille de l'eau-de-vie séduit un public croissant.