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Aliénor d’Aquitaine, fille du duc Guillaume, inscrit l'armagnac au cœur des tourments historiques. Transmis en dot au roi de France Louis VII, puis récupéré lors de son divorce pour être offert à Henri Plantagenêt, roi d'Angleterre, l'armagnac traverse les épreuves de la suzeraineté anglaise jusqu'en 1453. Durant ces temps tumultueux, il trouve ses plus vaillants défenseurs aux côtés de figures emblématiques telles que La Hire, Xaintrailles, La Pailhère, Bertrand de Toujouse, Guillaume d’Armagnac, et Thibault de Termes, tous unis autour de Jeanne d’Arc pour repousser les Anglais hors du territoire. Cette résistance héroïque a valu à l'armagnac le surnom d'armagnacaise, un titre porté avec fierté par le peuple face à l'occupation anglaise et aux Bourguignons.
De la révolte à l'intégration
Cependant, agacés par les velléités d'indépendance des Gascons, notamment du comte Jean V, les rois de France répriment la rébellion. La prise de Lectoure par l'armée royale en 1473 met fin à la révolte, et les rois décident de placer le comté sous séquestre. En fin de compte, Henri de Navarre, futur Henri IV, intègre l'Armagnac à la couronne de France en 1607, scellant ainsi son destin au sein du royaume.
La Paix de Nogaro
La signature de la paix entre les Bourguignons et les Armagnacs, marquée par l'échange de barils de vin et de pots d'armagnac, reste un moment clef de l'histoire de Nogaro. Ce traité, signé en 1960 pour commémorer le 900e anniversaire de la ville, réunit le duc Pierre de Montesquiou, allié du célèbre Charles de Batz d'Artagnan, et le président de la Confrérie des Compagnons du Beaujolais, avec le général Pierre Béston, créateur de la Compagnie des Mousquetaires, en tant que témoin.